Joueur ceriseorange a posté un message le 18/10 14:28 sur le Forum MadWin : Quand je suis à tes pieds ... Albert SAMAIN (1858-1900). Réponds lui sur MadWin et échange avec d'autres joueurs

Découvrez Tasty Junkfood
Tasty Junkfood
Découvrir
Ticket à Gratter Road Trip
Nombre de tickets restants :2000 / 2000
Gagnez 2 000,00 EUR
Découvrir
Ticket à Gratter Ying & Yang
Nombre de tickets restants :3377 / 30000
Gagnez 100,00 EUR
Découvrir
Ticket à Gratter Ying & Yang
Nombre de tickets restants :3377 / 30000
Gagnez 100,00 EUR
Découvrir
Ticket à Gratter Drago
Nombre de tickets restants :3500 / 3500
Gagnez 1 000,00 EUR
Découvrir

Sujet :  Quand je suis à tes pieds ... Albert SAMAIN (1858-1900)
ceriseorange
789 
18/10/2015 14:28:59

Albert SAMAIN (1858-1900)


Quand je suis à tes pieds ...

Quand je suis à tes pieds, comme un fidèle au temple
Immobile et pieux, quand fervent je contemple
Ta bouche exquise ou flotte un sourire adoré,
Tes cheveux blonds luisant comme un casque doré,
Tes yeux penchés d’où tombe une douceur câline,
Ton cou svelte émergeant d’un flot de mousseline,
L’ombre de tes longs cils sur ta joue et tes seins
Où mes baisers jaloux s’abattent par essaims,
Quand j’absorbe ta vie ainsi par chaque pore,
Et, comme un encensoir brûlant qui s’évapore,
Quand je sens, d’un frisson radieux exalté,
Tout mon coeur à longs flots fumer vers ta beauté,
Toujours ce vain désir inassouvi me hante
D’emporter avec moi tes yeux vivants d’amante,
De les mettre en mon coeur comme on garde un bijou
Afin de les trouver à toute heure et partout.
Aussi quand je m’en vais, pour conserver dans l’âme
Encore un peu de toi qui brille, douce flamme,
Aux lèvres que tu tends vers mes lèvres d’amant
À longs traits, à longs traits, je bois éperdument
D’une soif de désert, vorace, inassouvie,
Comme si je voulais te prendre de ta vie ! ...
Mais en vain... car à peine une dernière fois
T’ai-je envoyé mon coeur suprême au bout des doigts,
En me retrouvant seul sur le pavé sonore
Dans la rue où là-bas ta vitre brille encore,
Je sens parmi le vent nocturne s’exhaler
Tout ce que j’avais pris de toi pour m’en aller...
Et de tout son trésor mon coeur triste se vide,
Car ton subtil amour, ô femme, est plus fluide
Que l’eau vive, qu’on puise aux sources dans les bois
Et qu’on sent, malgré tout, fuir au travers des doigts...



Logo de la marque DreamCentury
Jeux Gratuits sans obligation d'achat, Jeux Gratuits et Cadeaux
7, rue Beaujon 75008 Paris, FRANCE - Tel : +33 (0) 1 75 44 26 50
© Copyright 1999-2024 - DreamCentury Entertainment - Tous Droits Réservés